De Beaucaire à Salin de Giraud

Départ un peu tardif de Beaucaire pour cause de petit déjeuner bien agréable au gîte d’Olivier. La route commence au bout du port fluvial, le fléchage de la Via Rhôna indique deux directions, Arles et Bellegarde car l’euro vélo 7 se partage en deux bras, un allant sur Arles et Port Saint Louis du Rhône et l’autre rejoignant Aigues Mortes pour aboutir près de Béziers.
La première partie du trajet commence en prenant une petite route partagée à droite de la Croix Couverte en sortie de Beaucaire. Le cheminement se fait au milieu de grandes cultures de maraîchages et apparaissent les premières rizières. Le panneautage est un peu plus aléatoire que la veille.

On arrive à Fourques en banlieue de la ville d’Arles. J’apprendrai quelques jours plus tard que la voie verte entre Beaucaire et Fourques sera inaugurée quelques semaines plus tard, j’emprunte néanmoins le pont sécurisé qui arrive dans les faubourg d’Arles.
Concernant Arles, au jour où je suis passé, l’aménagement est totalement inexistant ou mène dans des impasses dangereuses du genre sens interdit, trottoirs… Je croise un autre « voyageur » qui semble aussi dubitatif que moi, au cap et avec un peu de crainte je me dirige au mieux en essayant de passer dans le centre ville plus calme.
J’arrive à franchir le canal d’Arles à Bouc et trouve un panneau « Pont Van Gogh ». Je recroise mon cycliste voyageur visiblement non francophone qui se touche la tête pour me signifier, « ils sont fadas » !!! Nous rigolons et repartons…
C’est vraiment dommage qu’une ville belle et si riche en monuments qu’Arles ne fasse pas le nécessaire pour permettre un tourisme vert, je n’ai rien vu de la ville trop occupé à survivre.

On arrive au fameux pont basculant immortalisé par Van Gogh qui se trouve sur le canal du Rhône à Bouc. Juste après commence une vélo route de 38 kms le long de ce canal sur la rive gauche du Rhône. C’est une vélo route goudronnée qui comporte de longues lignes droites au milieu de cultures et de paturages, on est en effet du côté de la Crau où le pastoralisme provençal passe traditionnellement  l’hiver.
Sur cette longue route assez monotone, le seul point de vie et de ravitaillement est le petit village de Mas Thibert avec une visite possible aux marais de Vigueirat.
Au bout de la route on arrive à l’écluse de Barcarin qui relie pour les péniches les grands ports de commerce de Port Saint Louis au fleuve Rhône.

De l’écluse une belle piste cyclable amène au bac de Barcarin qui permet de traverser le fleuve pour pénétrer vraiment en Camargue (le détour est d’environ 30 kms + 30 pour redescendre si le bac ne fonctionne pas).

Fin du parcours en arrivant dans le gros village de Salin de Giraud, l’orage grondait mais comme j’étais arrivé assez tôt j’ai parcouru les rues au milieu d’anciennes cités ouvrières (industrie du sel). Il y a ici deux églises, une catholique et une orthodoxe à cause d’une émigration grecs dans les années 1920 – en savoir plus – Autre point à ne pas manquer, à environ 4 kms en direction de Piémanson, le belvédère sur les plus grands salins d’Europe.